mercredi 17 février 2016

Colloque ''1965-1966 La France, 3ème puissance spatiale'' - CNES Paris


Ce mercredi 17 février 2016 se tenait au siège du CNES à Paris le colloque

1965-1966
La France, 3ème puissance spatiale

Colloque organisé par l'3A Cnes (Association Amicale des Anciens du CNES) et par l'IFHE (Institut Français de l'Histoire de l'Espace) et avec le soutien du CNES.

Ce colloque devait se tenir initialement le 26 novembre 2015, jour du 50ème anniversaire du satellite A1/Astérix, premier satellite artificiel français lancé par un lanceur Diamant. Mais suite aux attentats du 13 novembre, il avait été annulé.

Il a eu donc lieu aujourd'hui, qui est aussi le jour anniversaire des 50 ans du satellite D1A Diapason, le troisième satellite artificiel français. Avec le lancement de ce satellite, la France confirmait vraiment sa position de 3ème puissance spatiale.

Le colloque a été ouvert par Maurice Desloire (3A CNES) et Christian Lardier (IFHE)

(Maurice Desloire et Christian Lardier)
Les orateurs étaient d'anciens responsables du CNES et/ou responsable du programme Diamant et des premiers satellites artificiels français :

- Jacques Blamont : Naissance du programme spatial français
- Marius Le Fèvre : Base spatiale d'Hammaguir
- Jean-Charles Poggi : Lanceur Diamant A
- Pierre Quétard : Satellisation de la capsule A1
- Jean-Pierre Causse : Satellites FR1 et D1A

- Frédéric d'Allest : De Diamant à Ariane

Le Président du CNES Jean-Yves Le Gall a conclu ce colloque.



Jacques Blamont : La naissance du programme spatial français


Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela n'a pas été aussi facile que l'on pourrait le croire, et ''l'hostilité'' de beaucoup de responsables politiques de l'époque, dont le Général de Gaulle, n' pas aidé dans la mise en oeuvre de ce programme spatial.

Quelques extraits de l'allocution de Jacques Blamont :

<< (...) Un des objectifs du programme Diamant était le développement d'une filière spatiale française. Donc les satellites que nous voulions placer sur Diamant, et que nous appelions D, devaient impérativement ne comporter que du matériel français.
Nos chefs s'inquiétaient de notre faiblesse (...) >>

<< Personne parmi nos chefs ne croyaient que nous arriverions à mettre sur orbite un satellite. 
Lorsqu'à Brétigny, on m'a demandé ce qu'il fallait pour accompagné une mise sur orbite, j'ai répondu à un Jean Coulomb effaré, et qui venait de succéder à Pierre Auger : des stations de poursuites, des sondes de calcul, de l'orbitographie... il m'a répondu ''Tout ça ! mais vous n'y arriverez pas !'' >>

<< Nous avons réuni une phalange de brillants et très talentueux ingénieurs qui ont appliqué avec énergie la doctrine de rigueur technique et intellectuelle qui a fait du CNES un organisme qui réussit tout ce qu'il entreprend. Malgré le dénigrement du Général de Gaulle, FR1 a effectivement réalisé les transferts de technologies qui a permis de fonder la qualité spatiale en France montrant son savoir-faire, et ce qui m'a amené à dire un jour que le ''CNES is the loving child of NASA''. >>

<< Malgré l'hostilité du Ministre des Armées, les D1 ont posé la première pierre d'une industrie spatiale nationale devenue avec le temps la deuxième du monde, et aussi à fondé une nouvelle science : la géodésie spatiale ! >>


Marius Le Fèvre : Base spatiale d'Hammaguir


Pourquoi Diapason a failli s'appeler Zebulon et pourquoi Zebulon s'est finalement appelé Diapason :

Jean-Charles Poggi : Lanceur Diamant A


Pierre Quétard : Satellisation de la capsule A1


Jean-Pierre Causse : Satellites FR1 et D1A


Frédéric d'Allest : De Diamant à Ariane


Jean-Yves Le Gall 



(J-Pierre Causse, Jacques Blamont, J-Charles Poggi, Pierre Quétard et Marius Le Fèvre)
(Jacques Blamont, J-Charles Poggi, Pierre Quétard, Marius Le Fèvre et J-P Causse)
(J-P Causse, J. Blamont, J-C Poggi, M. Le Fèvre, J-Y Le Gall, F. d'Allest et P. Quétard)

Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
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