mardi 25 octobre 2016

Disparition du légendaire pilote Robert A. ''Bob'' Hoover (1922-2016)


The Greatest Stick and Rudder Man 
Who Ever Lived
            (James Doolittle)

Robert A. ''Bob'' Hoover est un des plus légendaires pilotes au monde, pas seulement aux Etats-Unis. Il vient de nous quitter ce 25 octobre à l'âge de 94 ans.

Né le 25 janvier 1922 à Nashville dans le Tennessee, Bob Hoover est très tôt attiré par l'aviation. Il commence à voler à l'âge de 15 ans, et travaille dans une épicerie pour se payer ses heures de vol. Ensuite, il s'engage dans la Tennessee National Guard où il commence son apprentissage de pilote militaire.

Durant la seconde guerre mondiale, il sera au début pilote de tests (et non d'essais) au Maroc des avions qui sortaient de l'usine. Ensuite, il pilotera un Spitfire du 52nd Fighter Group en Sicile. Lors d'une de ses missions de combat, il est abattu au-dessus du sud de la France et fait prisonnier en Allemagne.  
Il s'en évadera en volant un chasseur allemand, un Focke-Wulf FW 190 (le type d'appareil qui l'avait abattu) et atterrira aux Pays-Bas.

Après la guerre, il est affecté comme pilote d'essais à Wright Field et se liera d'amitié avec Chuck Yeager. Celui-ci le fera nommer dans le groupe des pilotes affectés au programme du Bell XS-1.
Bob Hoover sera la doublure de Yeager, et il sera le pilote ''suiveur-accompagnateur'' (chase pilot) lors du vol supersonique de yeager le 14 octobre 1947. Il est l'auteur de la célèbre photo du XS-1 en vol.


Bob Hoover quitte l'Air Force en 1948 pour rejoindre North American Aviation. Il sera envoyé en Corée pour apprendre aux pilotes coréens l'art du bombardement en piqué à bord du F-86 Sabre. Il participera à de nombreuses missions de bombardements, l'engagement aérien au corps à corps ayant été interdit à son escadron.

Il sera ensuite pilote d'essais du FJ-1 Fury, F-86 Sabre et du F-100 Super Sabre.

A partir des années 1960, il commence ce qui allait vraiment le rendre célèbre, à savoir pilote de démonstration et d'acrobaties aériennes lors de meetings aériens. Il pilotera notamment deux P-51 Mustang (il vendra le dernier en 1997 à sa retraite) où il donnera des sensations extraordinaires au public qui venait l'admirer à chacune de ses apparitions.
Mais surtout il fera des démonstrations fabuleuses (et je parle en connaissance de causes pour l'avoir vu à la fin des années 1980 aux USA) avec son appareil ''fétiche'' : un Shrike Commander d'Aero Commander).
Il y a aussi sa célèbre démonstration de tonneau avec un T-39 tout en buvant du thé. SOn appareil se trouve exposé au NASM à Washington DC à l'Udvar-Hazy Center.




Il sera aussi ''Safety Pilot'' des célèbres courses à Reno et ses atterrissages direct sont célèbres.

Bob Hoover a piloté plus de 300 types d'appareils et a participé à plus de 2 500 meetings aériens.


Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace

mercredi 12 octobre 2016

A Beautiful Planet - Sortie Nationale le 12 octobre 2016 - Avant-Première à La Géode


Aujourd'hui, c'est la sortie nationale du magnifique film A Beautiful Planet à La Géode de la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris.



Replongez dans cet article consacré à ce film en cliquant sur le lien ci-dessous
http://spacemen1969.blogspot.fr/2016/09/a-beautiful-planet-sortie-en-france-la.html


Hier soir, mercredi 11 octobre, avait lieu l'avant-première en présence d'un public nombreux et de personnalités. C'est ce que je vous propose de découvrir ici, où le film en a enchanté plus d'un dont un petit garçon de 8 ans, et les astronautes Claudie Haigneré et Jean-François Clervoy.



Il y avait donc beaucoup de monde qui attendait impatiemment l'ouverture des portes pour pouvoir s'installer dans la salle où les 400 places de la salle de projection ont été occupées. Et parmi le public, un certain nombre d'enfants qui avaient déjà des étoiles dans les yeux en entrant dans le hall puisqu'ils étaient accueillis par un Astronaute.


Une fois tout le monde installé, il fallait encore quelques minutes de patience, ce qui a donné l'occasion pour une partie du public n'étant jamais venu à La Géode d'admirer l'écran géant en se demandant comment cela allait être.
Et oui, car La Géode ce n'est pas qu'une belle boule (pardon, une sphère géodésique) constituée de plus de 6 400 triangles en acier poli qui mesure l'équivalent de la hauteur de 12 étages avec un diamètre de 36 mètres, La Géode, c'est aussi et surtout une magnifique salle de cinéma avec un écran hémisphérique de 1 000 m2 (10 fois la taille d'un écran de cinéma normal). L'écran est courbe, ce qui permet à l'image de dépasser le champ de vision d'un oeil humain, et donc d'avoir un effet immersif immédiat. Et surtout (je me répète), c'est le mode de projection associé à cet écran et cette salle qui en fait toute la singularité et son exceptionnel succès : IMAX
(Je ne vais pas rentrer dans le détail de ce mode, voir l'article sur le film en lui-même.)

Le petit jeu de lumière au début a permis de visualiser vraiment l'infrastructure de La Géode et je peux vous dire, pour avoir eu un groupe d'enfants devant moi, et mon fils à côté, il y en a eu des ''ouahhh'', des ''oh'', des ''regarde'', etc...


Une petite présentation a été faite avant le début de A Beautiful Planet.
Tout d'abord, Bruno Maquart, Président d'Universcience (qui regroupe La Cité des Sciences et de l'Industrie ainsi que le Palais de la Découverte) nous a rappelé l'histoire de ces deux lieux de sciences puis cela a été le tour de Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie et du Développement durable.
Sur scène, il y avait également les astronautes Claudie Haigneré, première française dans l'espace (2 vols spatiaux) et Jean-François Clervoy (3 missions spatiales), ainsi que le directeur de La Géode Laurent Dondey.


(Ségolène Royal, Ministre de l'Ecologie et du développement durable)
<< Le combat pour le climat n'aurait pas été possible sans les scientifiques et en particulier les scientifiques de l'espace, les astronautes. 
Parce que c'est bien, que vu de l'espace, que l'on voit à la fois la beauté de notre planète, celle qui est si douloureusement menacée par la pollution, par la surexploitation, et par le dérèglement climatique, mais qu'on voit aussi la modestie de cette planète par rapport à tout l'espace. Et puis, c'est aussi grâce aux sciences de l'espace que l'on peut trouver les solutions à apporter pour ce combat pour le climat.

C'est la connaissance qui fait qu'aujourd'hui plus personne n'ose contester, à part quelques uns, les effets du dérèglement climatique. Maintenant, c'est l'immense espoir de trouver des solutions parce que la connaissance devient instantanée, que ce soit la désertification, que ce soit la raréfaction de l'eau, que ce soit la montée du niveau des océans, qui maintenant peuvent être observées depuis l'espace. 
Cette mise en commun instantanée de la connaissance, là où avant il fallait des années et des années pour vérifier un certain nombre de données scientifiques, nous oblige encore plus fortement à agir pour sauver le climat.

Merci de cette contribution exceptionnelle, car je pense que c'est aussi par l'émotion, par la beauté des choses, que l'on peut mobiliser, mobiliser notamment dans le domaine de la l'éducation à la protection de la nature, et donc, c'est à la fois une réalisation esthétique, une réalisation scientifique, une réalisation culturelle, une réalisation éducative.

Merci de cette contribution majeure pour sauver la planète. >>


Richard Gelfond, le Directeur d'IMAX nous a ensuite adressé quelques mots - notamment sur la fierté de continuer de faire des films en IMAX.

Puis la projection a commencé...

<< Je n'ai pas une grande notion de ce que peux être le bonheur, mais je sais que lorsque je suis arrivée dans la Station Spatiale Internationale, j'étais à ce moment-là Heureuse ! >>
(Samantha Cristoforetti, astronaute italienne de l'ESA)

Il n'y pas eu qu'elle qui était heureuse. Après la projection, il a fallu quelques minutes à chacun pour se remettre de cette immersion au sein de l'ISS et, hélas, de finir de se prendre pour un astronaute.

Laurent Dondey, le directeur de La Géode a organisé une petite session de questions-réponses avec Claudie Haigneré / Jean-François Clervoy et le public. C'est le célèbre journaliste, surtout pour les non-enfants présents dans la salle, Michel Chevalet qui a ouvert ''le bal'' en demandant si le film reflétait bien ce qu'ils avaient vécu et ressenti tous les deux lors de leur(s) séjour(s) dans l'espace et la réponse a été unanime : OUI.


Puis la parole a été donnée principalement aux enfants, et les réponses n'ont pas été qu'orales ;-) comme peut en témoigner, Timothy 8 ans.



Thomas Pesquet, le prochain français à partir dans l'espace - le 15 novembre prochain - a envoyé un petit message twitter aux spectateurs.


Le film a été extrêmement bien accueilli et beaucoup des enfants présents sont sortis de la salle la tête dans l'espace, comme en témoigne les quelques réactions recueillies à chaud autour du très bon petit cocktail offert dans le hall d'entrée.

Claudie Haigenré, astronaute
<< J'ai beaucoup apprécié ce moment passé avec ce film qui m'a plongé dans la nostalgie de ce voyage. Lorsque que je suis allée dans la Station Spatiale Internationale (en 2001 = ndlr), il n'y avait pas encore cette coupole (Cupola) et donc la possibilité de regarder comme ça à travers le hublot. On a des images merveilleuses ! On se rend compte à quel point cette planète est magnifique, d'une beauté magnifique.

Je trouve qu'il y a beaucoup de poésie retransmises par ces images et j'ai un commentaire qui met en évidence ce que tout astronaute ressent de cette vision : une planète magnifique, fragile, et dont nous devons assurer bien sûr la préservation.

Vous avez vu la beauté des couleurs, on est impressionné par ces orages qui se déploient sur des centaines de kilomètres, des visions de nuit absolument magnifiques. J'ai de merveilleux souvenirs de nuits passées dans l'espace. C'est vraiment un très bon film ! >>

Jean-François Clervoy, astronaute
<< Beaucoup d'émotion de revivre un peu ce que j'ai vécu. C'est vraiment ce qui se rapproche le plus de l'expérience. Et effectivement, de voir ce grand champ de vue qui change très vite, qui est très beau, la Terre qui abrite la vie, c'est très émouvant.
La Terre n'est pas fragile, vous voyez les ouragans, les éclairs, les volcans, c'est la vie qui est fragile. Quand on voit à l'horizon ce fin filet bleu d'oxygène, on voit que la vie ne tient à pas grand chose.

La chose à retenir de ce film, c'est que la Terre est un énorme vaisseau spatial qui conduit la vie à travers l'univers. Et il fait prendre soin de notre vaisseau comme les astronautes prennent soin du leur. La Terre est belle, et il faut de la vie pour voir que la Terre est magnifique - A Beautiful Planet ! >>

<< Je m'y suis crue vraiment - ça doit être géniale de flotter comme çà et de voir la Terre d'en-haut ! >> (Elsa, 11 ans)

<< C'est vraiment comme ça la Terre depuis l'espace ? Et bien, elle est belle ! C'est dommage de l'abîmer. >> (Corentin, 10 ans)

<< C'est très beau, mais par contre, ils sont un peu fouillis les astronautes dans leur station, il y a du désordre partout ! Je voudrai aussi devenir astronaute, et je suis content de m'être pris pour un astronaute quelques instants. >> (Hugo, 13 ans)

<< C'est beau la Terre. C'est vraiment moche de la salir et de tout détraquer comme ça. Il faut faire quelque chose ! >> (Valentine, 11 ans)

<< J'ai vraiment cru que j'étais dans la station, surtout au début, où à un moment on tourne et l'astronaute en face ne tourne pas. On croit vraiment qu'on flotte et qu'on tourne, c'est bizarre, mais c'est super cool ! Je veux revenir voir le film. Comme je veux être aussi astronaute, ça va m'entraîner ! >> (Timothy, 8 ans)

Bref, vous l'aurez compris, un film à ne pas manquer et à voir absolument (même plusieurs fois).

Bon voyage à bord de l'ISS.


Crédit : Stéphane et Timothy Sebile / Spacemen1969
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Merci à La Géode, à Laurence, aux enfants qui ont répondu (et leurs parents)


samedi 8 octobre 2016

Thomas Pesquet Profession Astronaute / Documentaire Arte - Rencontre avec les réalisateurs Vincent Perazio et Alain Tixier


THOMAS PESQUET - PROFESSION ASTRONAUTE

Un documentaire écrit par Thomas Marlier et Vincent Perazio
Réalisé par Vincent Perazio et Alain Tixier
Coproduction : Arte France, Grand Angle Productions (2016, 90min)

Diffusion : Mardi 15 novembre 2016 à 20h55 sur Arte


En novembre 2016, l'astronaute français Thomas Pesquet partira en mission sur la station spatiale internationale. Il a été choisi parmi des milliers de candidats. 

En quelques mois, il doit se métamorphoser pour assurer sa future mission. Sa préparation est une aventure quotidienne : physique, psychologique et scientifique. 

Pour mener à bien sa mission, rien n’est laissé au hasard et les entraînements sont extrêmes. 

Durant un an, les réalisateurs Vincent Perazio et Alain Tixier ont suivi Thomas Pesquet pour saisir les innombrables compétences mobilisées pour qu’un humain franchisse les limites de l’atmosphère et pour comprendre ce que signifie être astronaute aujourd’hui. 

Ils nous permettent ainsi de nous rapprocher de ces êtres exceptionnels et de vivre un petit bout de l’aventure à leurs côtés.
(Arte)


Le film a été projeté lors du Festival International du Film Scientifique Pariscience 2016 le 8 octobre dernier devant un public enthousiaste en présence de l'astronaute Jean-François Clervoy et des réalisateurs Alain Tixier et Vincent Perazio, puis une projection presse a eu lieu lundi 10 octobre au siège d'Arte en présence de Claudie Haigneré, avec encore le réalisateur Alain Tixier, de Lionel Suchet du CNES et du producteur. Et Thomas Pesquet était en direct par téléphone pour répondre à nos questions.



Je vous conseille plus que vivement de regarder ce magnifique documentaire. 
Il est totalement inédit dans sa façon d'être (je crois bien que c'est la première fois qu'un documentaire se focalise autant de temps sur l'entraînement), et aussi très intéressant au niveau du travail et de la différence qu'il y a entre les russes et les américains (ah, les fameux examens russes en présence du public). 
Il ne sera à rater sous aucun prétexte puisqu'il sera diffusé deux heures avant le décollage de Thomas. Il est vraiment excellent (et je ne dis pas ça parce qu'on me voit dedans une petite seconde).

Voici une interview croisée des deux réalisateurs Vincent Perazio et Alain Tixier.

Qui êtes-vous Vincent Perazio ? Et pour quoi avoir choisi ce métier ?
Je suis réalisateur de films documentaires et de reportages depuis une quinzaine d'années.


Je ne sais pas si j'ai choisi ce métier ou si ce métier m'a choisi, mais disons qu'une fois qu'on y goûte, il est difficile de s'en détacher. Pour des raisons simples : les rencontres, l'immersion dans des situations ou des domaines que l'on n'imaginait pas, la mise en forme de ces découvertes, une façon d'observer et de rendre compte (du moins essayer) du monde et des activités humaines.

Par exemple, lorsque le producteur Guillaume Peres me parle de ce projet, je connais quasiment rien à l'univers spatial. Je n'en ai qu'une connaissance très succincte. et c'est à ce moment-là que cela devient passionnant. Il faut s'immerger, apprendre, écouter, regarder et surtout ressentir...

Qui êtes-vous Alain Tixier ? Et pourquoi avoir choisi ce métier ?
Diplômé de l'écoule de journalisme en 1970, et après avoir travaillé à la Tribune de Genève,je suis devenu réalisateur de télévision, cela fait plus de 35 ans !

J'ai réalisé nombre de documentaires et émissions (environ 150 toutes chaînes confondues). J'ai été pendant 20 ans réalisateur de l'émission Ushuaïa et parallèlement, j'ai fais beaucoup de films scientifiques ou de films d'expéditions à caractère scientifique.
J'ai aussi commis un long-métrage pour le cinéma, ''Bonobos'' sorti en France en 2011 et distribué avec succès aux Etats-Unis et dans une dizaine d'autres pays...


Par goût personnel, j'ai souvent filmé des exploits aériens extrêmes, ce qui m'a mis en contact avec les premiers cosmonautes français (souvent pilotes de chasse).
Ayant côtoyé pendant 25 ans, Chrétien, Baudry, Tognini, Clervoy, C. et J.P Haigneré (entre autres), pour réaliser les films du CNES, je me suis ainsi passionné pour l'aventure spatiale.
Mission Cassiopée pour le CNES (cliquez sur ce lien en jaune pour voir ce film)

Je crois avoir choisi ce métier de réalisateur de terrain pour ce qu'il offrait en aventures, en voyages et en rencontres humaines de toutes sortes.

Combien de temps a duré le tournage de ce documentaire et pourquoi avoir accepté de le réaliser ?
Vincent P : Le tournage s'est étalé sur environ 8 mois. Alain Tixier a suivi Thomas Pesquet en Russie et je me suis occupé des autres tournages, essentiellement à l'EAC à Cologne et aux Etats-Unis.
J'ai donc pris part à ce projet pour les raisons évoquées précédemment. Cette envie de découvrir un milieu qui m'était totalement étranger mais qui, évidemment, fascine.

Mais j'avais aussi quelques inquiétudes. De nombreux films et documentaires ont été réalisés sur ce thème et il est difficile de se démarquer.
Il y a également les contraintes qu'imposent les diverses agences spatiales et restreignent, de façon compréhensible, l'accès à cette préparation. Mais pour revenir à la question initiale, qui aurait refusé un tel projet malgré les questions qui se posent au moment où il s'engage ?

Alain T : Ce tournage a duré environ quatre mois entre février et juillet 2016. Il s'est déroulé en partie à Houston (NASA), ) Cologne (ESA) et surtout à Moscou (Cité des Etoiles, Tsoup et RKK Energia).

J'ai proposé, il y a deux ans, un projet de 90' pour ARTE concernant l'actualité et le devenir proche de la conquête de l'Espace. Gran Angle Productions et Arte ont souhaité en faire deux documents de 90' dont l'épine dorsale serait le vol de l'équipage de Thomas Pesquet à bord de l'ISS.

''Profession Astronaute'' que vous avez vu lundi est le premier volet. Le second va profiter des expériences scientifiques menées à bord de l'ISS pour nous entraîner vers de nouvelles perspectives : préparation physiologique et psychologique aux vols habités de longue durée - retombées médicales, technologiques et sociétales sur notre quotidien - mise au point de moyens de propulsion, de robotisation et de supports vie pour l'exploration interplanétaire.
Je ne pouvais qu'accepter, ce domaine fait partie depuis longtemps de mes centres d'intérêt.

ndlr = Vincent Perazio parle de la durée totale de tournage (début et fin, montage, etc...) et Alain Tixier parle de la durée totale des prises de vues qui est, elle, différente de la durée du tournage.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris dans le métier d'astronaute ?
Vincent P : Je n'ai pas été surpris mais davantage impressionné.
Même sans connaissance particulière du milieu, on se doute bien que les compétences exigées chez un astronautes sont importantes, et que son emploi du temps est chargé. On s'en doute mais on ne réalise pas. Mais une fois que l'on commence à traiter avec des agences spatiales et que l'on rencontre l'astronaute, là, on saisit rapidement le degré d'implication induite par cette préparation et les capacités d'apprentissage requises. Je les ai trouvé vraiment colossales.

Je considère ces personnes comme exceptionnelles dans le sens où elles combinent des compétences diverses à des niveaux élevés : capacité physiologique, stabilité psychologique et émotionnelle, force d'apprentissage...
Elles vivent également cette préparation dans un cadre très contraint et très intense. Leur programme est quasiment minuté sur plusieurs mois. Par exemple, Thomas finissait sa semaine le vendredi soir à Houston par une séance de dissection de souris pour une expérience et commençait le lundi matin à 08h00 à la Cité des Etoiles une séance de simulateur sur Soyouz.
Ses journées sont d'une grande densité. et donc, quand il nous accorde une heure ou deux de son temps en dehors de son entraînement, c'est un vrai cadeau qu'il nous offre...

Alain T : La surprise n'est plus le mot exact : je fréquente ce milieu depuis 25 ans.
Par contre, je suis toujours impressionné par ces hommes et ces femmes aux personnalités attachantes : attachantes par leur simplicité, leur niveau de compétence et la dimension de leurs rêves.
Ce ne sont pas des héros de SF à mes yeux mais des êtres complets.

Qu'est-ce qui a été le plus ''difficile'' à réaliser dans ce documentaire ?
Vincent P : Le plus difficile a été de faire avec les contraintes imposées par les agences spatiales pour réussir néanmoins à retransmettre ce qu'implique cette préparation.
Par exemple, tout ce qui est de l'ordre du médical est inaccessible. Cela se comprend. Mais cette contrainte interdit par exemple de filmer un astronaute en train de courir sur un tapis parce qu'il peut y avoir une donnée physiologique qui apparaît sur la machine.
Donc le plus difficile a été de trouver une cohérence à l'histoire pour éviter qu'elle ne soit une juxtaposition de moments qui nous sont ''accordés''.

L'objectif était également de mettre en perspective cette préparation. Qu'elle prenne sens. Car rien n'est évidemment laissé au hasard. Chaque exercice ou test a une raison, qu'elle soit pratique et, parfois, historique. Enfin, je voulais qu'on ressente cette ''densité'' de la préparation.

Alain T : Le plus difficile a été l'accès aux différents centres d'entraînement.
Les choses sont différentes depuis quelques années : avant, il était possible de tourner très facilement à Houston ou à la Cité des Etoiles. Maintenant, on sent une certaine tension et les services de Com ne distribuent plus les autorisations qu'au compte-goutte et sous haute surveillance.
Cela est certainement dû au fait qu'Américains, Européens et Russes travaillent sur les mêmes projets, mais dans un contexte géopolitique un peu délicat.

Aimeriez-vous vous-même aller dans l'espace et pourquoi ?
Vincent P : Pour ce tournage, j'ai eu la chance de faire un vol Zéro g. J'ai donc goûté ce moment extraordinaire où l'on ne sent plus le poids de son corps.
Jean-François Clervoy, qui a pourtant effectué trois missions spatiales, disait qu'il se rappellerait toute sa vie de cette première fois. Je le comprend : ce dixième de seconde où, soudain, on se met à flotter est à jamais unique.

Tout ça pour dire qu'évidemment j'aimerais encore ressentir cette sensation et aller dans l'espace. Pour flotter. Pour voir la Terre comme un petit vaisseau miraculeux au milieu de l'univers. Pour voir aussi le ''noir'' spatial.
Mais c'est une sorte d'absolu. Parce que je ne m'imagine pas coincé dans le Soyouz oupasser de longues semaines dans la station. Il doit être difficile de supporter cet intérieur assez inhumain où tout n'est que câble ou matériel électronique. Et puis, il faut être aussi honnête : je serais bien en peine de suivre la préparation...

Alain T : La réponse est oui, bien sûr !
Physiquement, je pense que j'en aurais les compétences : j'ai volé dans les pires conditions acrobatiques (avions de chasse, de voltige, Zéro g) et je ne suis pas sujet ai mal dit de l'espace.
Par curiosité intellectuelle aussi : l'accès à l'espace me semble être la prochaine grande aventure humaine et ma vie a toujours été tournée vers l'aventure (celle qui fait que l'on découvre de nouveaux champs d'intérêts et de connaissances).

Nous sommes faits pour appréhender notre environnement proche ou lointain, malheureusement l'accès à l'espace coûte encore trop cher et seules quelques personnes peuvent en profiter. Les gens de ma génération ne pourront qu'en rêver, hélas !
En réalisant des films sur l'aventure spatiale, j'ai la chance de toucher ce rêve du bout du doigt.

Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
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Merci à Arte France, Guergana (DR) ainsi que Vincent Perazio et Alain Tixier

Mission Proxima - Signature d'un accord entre l'ESA et le CNES relatifs aux expériences de Thomas Pesquet


Hier, vendredi 7 octobre, lors du lancement de la 25ème Fête de la science (cliquez sur ce lien en jaune), l'Agence Spatiale Européenne (ESA) et le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) ont signé un accord de coopération relatifs aux expériences qui seront menées par Thomas Pesquet lors de sa mission Proxima à bord de la Station Spatiale Internationale.


Cet accord définit le cadre juridique de coopération pour les expériences développées par le CNES en complément de celles de l'ESA. Ces expériences, sous la responsabilité du CADMOS (Centre d'Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales) à Toulouse, sont divisées en cinq parties :

- Physiologie humaine (Echo, Everywear, Perspectives
- Environnement spatial (Aquapad, Matiss)
- Physique des fluides (Fluidics, Declic)
- Physique fondamentale (Aces)
- Education (CERES, CrISStal, CatallISS)


Voici ce qu'ont déclaré Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, et le Directeur de l'ESA Jan Worner, lors de cette signature, en présence du ministre de l'enseignement supérieur et de la Recherche et de Thomas Pesquet :

<< Thomas est un astronaute européen de nationalité française. Le CNES met à la disposition de l'Agence Spatiale Européenne et de Thomas son expertise en matière de vol habité, et notamment tout ce qui a été fait par le CADMOS qui est à Toulouse, CADMOS qui a l'expertise pour les expériences de vol habité. Aujourd'hui, nous allons signer un accord entre l'ESA et le CNES, et cet accord définit et régit la façon dont nous allons travailler ensemble pour ces expériences et en particulier comment Thomas va les mettre en oeuvre. >>

<< Tous les astronautes de l'ESA sont des astronautes Européens de nationalités différentes, mais Européens avant tout. Il y a eu plus de 8 000 candidatures européennes lors de la dernière sélection d'astronautes, et seulement 6 ont été retenus, dont Thomas, après un processus de sélection très complet et très intense. 
Thomas est donc déjà une personne extraordinaire car elle a réussi le processus de sélection et son chemin pour aller vers l'ISS est presque traverser. Ce matin, j'ai eu la confirmation par les russes de la date de lancement qui aura donc bien lieu le 16 novembre à 03h05 heure locale (23h05 à Paris). Je viendrai assister à ce décollage. C'est une sensation très intense de voir un décollage, de ressentir un décollage, et cela me fait vraiment quelque chose que je ressens dans mon corps, dans les tripes, dans mon coeur. Je suis très content et très fier que le corps des astronautes de l'ESA comporte quelqu'un comme Thomas. Et je suis très content de signer cet accord aujourd'hui. >>


(Copyright : CNES / MEDES / Emmanuel Grard, 2016)
Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
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vendredi 7 octobre 2016

Inauguration de la 25ème Fête de la science avec Thomas Pesquet comme parrain - 7 octobre 2016


Cette année est organisée la 25ème édition de la Fête de la science, créée par Hubert Curien en 1992. 
La Fête de la science est un évènement de médiation scientifique qui a pour but de promouvoir la science auprès du grand public (jeune et moins jeune).

La Fête de la science est organisée par le Ministère de l'enseignement supérieur et de la Recherche, et ce depuis ses débuts (où elle s'appelait Science en fête).

Pour 2016, elle se déroule officiellement du 8 au 16 octobre (mais certaines manifestations ont eu lieu avant et d'autres après ces dates).

Cette année, le parrain est l'astronaute Thomas Pesquet. Et ce vendredi 7 octobre, il est venu exprès de Russie afin d'inaugurer cette 25ème édition. L'inauguration a eu lieu à la Cité des Sciences et de l'Industrie de La Villette à Paris qui fête, elle, son 30ème anniversaire.

Thomas Pesquet n'a pas que lancé la Fête de la science, il a aussi tenu une conférence de presse spéciale en présence de Thierry Mandon, ministre de l'enseignement supérieur et de la Recherche, de Bruno Maquart qui est le président d'Universcience, de Jan Woerner, le directeur de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) et de Jean-Yves Le Gall, Président du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES).
Mais surtout, il a participé toute l'après-midi, ou presque, à une rencontre avec plusieurs centaines d'écoliers, de collégiens, de lycéens, où ceux-ci pouvaient lui poser toutes les questions qu'ils voulaient et où Thomas Pesquet a présenté sa mission et certaines des expériences dont il allait s'occuper lors de son vol spatial de presque 6 mois à bord de la Station Spatiale Internationale.


Une petite compilation des échanges avec Thomas Pesquet, avant, pendant et après la conférence de presse ainsi qu'avec les autres personnalités présentes.


Le ministre Thierry Mandon a expliqué pourquoi la Fête de la science lui tenait à coeur, et son envie de la faire partager avec le plus de personnes possibles. Il a expliqué le partenariat entre le Ministère de l'enseignement supérieur et de la Recherche avec notamment le Syndicat National de l'Edition pour la mise en place pour cette 25ème édition d'une opération d'un livre-cadeau qui sera distribué dans des milliers de librairies pour tout achat d'un livre scientifique. Ce livre relate les 25 plus grandes découvertes en science de ces 25 dernières années.

(Un exemplaire pour mon fils signé par Thierry Mandon et par Thomas Pesquet)
Le Président du CNES Jean-Yves Le Gall s'est dit << très heureux d'être là aujourd'hui, car c'est à la Cité des Sciences et de l'Industrie qu'il a vécu deux de ses grands souvenirs spatiaux, avec le passage de la sonde Giotto au-dessus de la comète de Halley le 13 mars 1986, jour d'ouverture de la Cité des Sciences, et le 12 novembre 2014, le jour où Philae s'est posé sur la comète 67P. >>


Le directeur d'Universcience Bruno Maquart est << très fier d'accueillir ce lancement de la Fête de la science avec Thomas Pesquet comme parrain. >>



Pourquoi j'ai accepté d'être le parrain de la Fête de la science !

Extrait de la conférence de presse où Thomas Pesquet explique son choix.


Thomas, pourquoi va t'on dans l'espace ? Qu'allez-vous faire dans l'espace ? Quelle est une journée-type ?
On va dans l'espace pour deux choses :

- C'est un pas vers la route de l'exploration. Cela sert à apprendre à vivre dans l'espace pour maîtriser cet environnement afin ensuite d'aller plus loin. L'exploration sur Terre s'est toujours passée comme ça. On a envoyé des explorateurs un peu isolés dans des endroits isolés. On a apprivoisé cet environnement. Et ensuite, on s'est installé de manière plus durable. On a fait comme ça un bond exploratoire ! On procède toujours par petits bonds.
Pour l'instant, nous en sommes à l'étape de maîtriser l'orbite basse terrestre. Cela fait plus de 10 ans qu'il y a des astronautes qui vivent de façon permanente dans la station spatiale. Dix ans, ça à l'air long, mais en fait, c'est très court à l'échelle du développement humain. Et là, on prépare vraiment la suite ! Grâce à la station spatiale, on augmente les connaissances et les techniques opérationnelles pour nous permettre d'aller plus loin. Tout le monde à Mars en ligne de mire !
Dans quelques années, peut-être dans 20 ans, nous serons sur Mars, et j'espère être encore un astronaute actif quand ça va arriver. La station, c'est vraiment ce processus de l'exploration qui toujours été appliqué sur la Terre, et qu'on continue dans l'espace.

- En même temps, ce qu'on fait, c'est mettre l'espace au service de la Terre. On utilise les propriétés de l'environnement spatial pour avoir accès à des ''découvertes'' scientifiques qui ne seraient pas possibles sur Terre, et ça, c'est possible dans beaucoup de domaines, comme dans le domaine de la médecine, où le corps humain réagit différemment dans l'espace, dans le domaine de la physique, de la biologie.
Je vais être, au jour le jour, opérateur d'expériences scientifiques mises en musique par les agences de l'ESA et du CNES. Et les journées vont se dérouler entre la maintenance, la logistique - car la station est une base-vie comme une base polaire ou un sous-marin - et il faut la faire fonctionner. Cela va prendre à peu près 50% de mon temps. Et le reste sera consacrer pour faire fonctionner les expériences scientifiques en tant qu'opérateur, mais aussi en tant que cobaye. Evidemment, si on étudie l'homme dans l'espace, à fortiori, ce sera nous les cobayes de ces expériences-là ! Et il faudra aussi faire deux heures de sport quotidien pour maintenir la forme physique. Voilà quelle sera ma journée-type.
Le samedi après-midi sera consacré au ménage, et le dimanche, ce sera temps libre.


Justement, que ferez-vous pendant votre temps libre ?
On essaie de rester en contact avec la famille, avec les proches. On peut appeler par téléphone, et une fois par semaine on fait une conférence. On prend beaucoup de photos, de vidéos. la Terre vue de l'espace est un spectacle magnifique, les mots ne font pas honneur à la beauté de la Terre.
Il faut l'avoir vu pour le croire - c'est ce que m'ont dit tous mes collègues.
Voir une aurore boréale du dessus, voler à l'intérieur d'une aurore boréale, c'est quelque chose d'incroyable.

J'ai amené de la lecture, l'intégrale de Saint-Exupéry de la Pléiade. L'histoire des pilotes, ou de ce Petit Prince dans l'espace vont forcément me toucher.

Certains tiennent un journal de bord, c'est un peu comme un voyage au long court - il y a un parallèle assez évident avec les marins. Tout le monde amène ses projets personnels parce qu'il faut faire en sorte que cette expérience serve au plus grand nombre, mais aussi il faut en garder un petit quelque chose pour soi, parce ça va nous accompagner toute la vie.


C'est l'aboutissement d'un rêve qui vous a motivé toute votre vie ? 
C'est un rêve personnel, évidemment, un rêve d'enfant.
Flotter, être aux commandes d'une machine complexe, c'est ça qui m'a guidé un peu dans mes choix professionnels, mais ce qui me parle beaucoup, c'est le côté utile. Je ne veux pas que ce soit juste une petite expérience égoïste que je ferai dans mon coin. Ce n'est pas dans cette optique là. L'idée, c'est qu'il faut ça serve. Ce n'est pas juste la petite histoire de Thomas Pesquet, il faut que ce soit la grande histoire de tout le monde, du CNES, de l'ESA, de la France, de tous gens et les jeunes que ça intéresse, parce que si on veut que les choses se passent bien dans le futur, il faut donner envie aux gens et il faut les faire rêver !

Pouvez-vous nous parler un peu des expériences avec les lycéens ?
Plusieurs expériences seront réalisées avec des lycées. L'intérêt, c'est d'expliquer des phénomènes physiques ou non physiques, en comparant les résultats que moi je vais obtenir dans la station avec les résultats qui vont être obtenus au sol. On va s'occuper de croissance de cristaux, de plantes, etc... Les lycées reçoivent un kit d'expériences - certains lycées ont même conçu eux-mêmes l'expérience - et je vais filmer ces expériences pour comparer les résultats, et à mon retour du vol, on va en parler ensemble.

Quel est votre programme jusqu'au lancement ?
Je suis en pleine période d'examens - je suis venu exprès de Moscou pour la journée, examens qui vont durer 3 à 4 semaines. Cela consiste à se mettre au simulateur, répéter tout le programme de la mission, du moins de la mission Soyouz, le programme d'accès à la station en Soyouz, le rendez-vous orbital, le retour atmosphérique, le pilotage manuel du Soyouz, entraînement à la rentrée atmosphérique en centrifugeuse, la commission médicale, les procédures d'urgences dans la Station Spatiale Internationale. Un peu tous les tests possibles et imaginables !
Cela va nous amener à peu près jusqu'à la fin octobre. Puis il y aura environ deux semaines de quarantaine médicale à Baïkonour. On est ''mis sous cloche'' pour que le jour du lancement, le 15 novembre (heure de Paris), on soit ''en bon état''.



Juste après la conférence de presse, le Président du CNES et le directeur de l'ESA signant l'accord de coopération relatifs aux expériences que mènera Thomas Pesquet à bord de la Station Spatiale Internationale - voir le sujet en cliquant sur ce lien en jaune.


Et vint enfin, pour tous les enfants, écoliers, collégiens, lycéens qui trépignent d'impatience, le grand moment pour eux : leur rencontre avec Thomas Pesquet qui avait revêtu pour l'occasion son ''bleu de travail''.


Rejoignant d'abord l'animateur Fred (Fred Courant de C'est pas sorcier) sur la scène de l'Agora au premier étage, Thomas Pesquet accompagné du ministre Thierry Mandon et de Bruno Maquart, ont officiellement lancé la 25ème édition de la Fête de la science.


Puis durant près de trois heures, Thomas Pesquet s'est prêté au jeu des questions- réponses auprès de plusieurs centaines d'élèves (avec un système de rotation de classes) en tenant lui-même le micro. Même si bien sûr la plupart des questions étaient ''habituelles'', certaines d'entres elles l'ont amusées comme le fait de savoir s'il était mieux payé qu'un joueur de foot ou une star télé, où s'il préférait dormir la tête en bas ou dormir au plafond. Je peux vous assurer que l'enthousiasme des enfants étaient bien là, et pour certains ce fut une joie de pouvoir ''checker'' avec Thomas.
Les élèves portaient un tee-shirt blanc avec une photo de Thomas imprimée dessus.

(Parmi le public, Jan Woerner, directeur de l'ESA et David Parker, 
en bas, responsable des vols habités à l'ESA)

Ce moment a aussi été l'occasion pour Thomas de nous expliquer certaines des expériences qu'il allait réaliser à bord de l'ISS, mais aussi de nous en présenter une comme ECHO, qui consiste en un échographe qui sera télé-opéré depuis la Terre. Thomas n'aura qu'à poser l'appareil sur un endroit donné et le bout de celui-ci se mettra en mouvement depuis le sol indiquant ainsi à Thomas le sens d'orientation de son examen clinique.

(Copyright : CNES / MEDES
Emmanuel Brard, 2016
)
Un responsable de l'INSERM a présenté également un << petit todomètre que nous avons développé avec l'INSERM et une école d'ingénieur. Ce petit appareil possède beaucoup de technologie dedans et est très sensible à la pression. Et lorsqu'on le met au bout du doigt et qu'on appuis sur une artère, on peut mesurer la rigidité de cette artère et mesurer les effets de vieillissement prématurée causée par un voyage dans l'espace, avec bien sûr des applications sur Terre, pour un examen et diagnostic auprès de certains patients cardiaques par exemple. >>


Puis l'après-midi s'achève pour Thomas Pesquet après avoir rencontré la ministre de l'Education Nationale Najat Vallaud-Belkacem et l'avoir accompagnée pour une visite des stands proposés à la Cité des Sciences et de l'Indutrie pour cette Fête de la science. Et de terminer la soirée avec un rendez-vous twitter pour répondre aux questions en direct (#blueroom de Twiter France).

Thomas a maintenant tout son regard tourné vers l'espace vers lequel il s'envolera dans un mois environ.


Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
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